Au matin de son trentième anniversaire, Joseph K., jeune cadre travaillant dans une banque et vivant dans une pension, est arrêté de façon inattendue par deux mystérieux agents pour un crime non précisé… et qui ne le sera jamais. Les agents refusent de nommer l'autorité qui les envoie. Joseph K. n'est pas emprisonné, il est libre de se rendre à son travail avec l'obligation d'attendre les instructions de la commission d'enquête. Fortement perturbé, K. en oublie son rendez-vous de la soirée avec Elsa, une prostituée qu'il fréquente.
Mme Grubach, sa logeuse, essaie de consoler Joseph à propos du procès, mais elle le blesse sans le vouloir en insinuant que cette procédure est peut-être liée à une relation immorale qu'elle le soupçonne d'entretenir avec Mlle Bürstner, sa voisine de palier. Joseph rend visite à cette demoiselle, par besoin d'exposer ses soucis, puis il embrasse l'indifférente jeune fille, ce qui confirme a posteriori les soupçons de Mme Grubach, qui semble être jalouse de Mlle Bürstner. Il s'agit d'un premier indice laissant supposer que Joseph K. ne maîtrise plus son destin.
C’est ainsi que s’ouvre Le procès, œuvre majeure de Franz Kafka, écrivain pragois de langue allemande et de religion juive, oeuvre à l’atmosphère cauchemardesque, sinistre, et où la bureaucratie et la société impersonnelle ont de plus en plus de prise sur l'individu. Roman posthume de l'écrivain, le Procès, comme tous les autres romans de Kafka, n'était pas totalement achevé à sa mort, et n'avait pas vocation à être publié. Le manuscrit fut recueilli par son ami et exécuteur testamentaire, Max Brod, et fut publié pour la première fois en 1925.
Crédits :
- Bande originale du film Psycho, composée par Bernard Hermann, 1960
- Extraits du film The trial (Le procès) d’Orson Welles, 1962
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