Fabrice Defferrard (https://fabrice-defferrard.over-blog.fr) vient de publier aux éditions mare & martin, dans la collection Droit & Cinéma, Les lois de Michel Audiard, avec comme sous-titre énigmatique Liberté, Fraternité, Egalité.
Il n’en est pas à son premier essai sur les ramifications du droit au sein de la pop culture et de la culture cinématographique. Souvenez-vous, il avait remporté, en 2015, le Prix Olivier Debouzy, prix de l'agitateur des idées juridiques, pour son essai intitulé Le droit selon Star Trek ; essai dont nous avions fait le sujet de notre premier épisode d’Il était une fois… le Droit, sa vie, son œuvre, sur Lexradio, en 2018.
Depuis, il a notamment récidivé avec un essai intitulé La pensée juridique de Sheldon Cooper (ou Comment faire du droit avec The Big Bang Theory), l’année dernière.
Ce que l’on sait moins c’est que notre Maître de conférences à l'université de Reims Champagne-Ardenne est également romancier ; on lui doit notamment Un voyage à Marienbad en 2003 ; Gilles Fresnay, décédé, en 2007, ou encore Avant la guerre, en 2012.
Cette fois, Fabrice Defferrard s’attaque à un monument du cinéma français, de l’âge d’or de ce cinéma inventif, subversif, joyeux et réellement profond et néanmoins distrayant. Point de nostalgie chez Defferrard, finalement son analyse des dialogues et des scenarii de Michel Audiard, de ses thèmes de prédilection comme de ses personnages, nous en fait un auteur contemporain, à l’heure des gilets jaunes, de l’état d’urgence, du sexisme et de la corruption ou de la compromission sociale ou politique à tous les étages.
Chacun connaît une ou deux répliques de Michel Audiard, celle des cons qui osent tout recevant la palme des diners de famille. Mais que ce soit à travers la bouche de Gabin, Ventura, Blier, Bebel ou de Michel Serrault pour les plus illustres des acteurs ayant collaboré avec lui, ou celle de la grande sauterelle, alias Mireille Darc, de Rita alias Marlène Jobert ou encore Lise Tanquerelle alias Annie Girardot, tous ont marqué d’un style inimitable, par un mot, un bon mot, pétri de littérature antique et de roman américain, comme du titi parisien, l’univers singulièrement pétri de normes de Michel Audiard. Qui eut pu douter que chez ce dialoguiste des malfrats des années 50/60 s’érigeait un système de valeurs constituant un vrai code Audiard, à travers la centaine de films qu’il a dialoguée, scénarisée et/ou réalisée ?
Aujourd’hui, nous recevons, pour en parler, l’auteur lui-même.
Crédits :
- BO de Tendre poulet, composée par Georges Delerue, 1978
- BO des Tontons flingueur, composée par Michel Magne, 1963
- Extrait de L'hypocrisie de notre temps, entretien de Michel Audiard
- Extrait de Un Idiot à Paris, Serge Korber, 1967
- Extraits de Le cave se rebiffe, Gilles Grangier, 1961
- Extrait de Tendre poulet, Philippe de Broca, 1978
- Extrait de Le pacha, Georges Lautner, 1968
- Extrait de Un taxi pour Tobrouk, Denys de La Patellière, 1961
- Extrait de Flic ou voyou, Georges Lautner, 1979
- Extrait de Archimède le clochard, Gilles Grangier, 1959
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