Dans la lignée de mon plaidoyer pour de nouveaux formats en matière juridique, où je faisais la promotion, il y a peu, des infographies Lexbase et de Lexradio, la première web-radio du droit en France, je suis persuadé que ce qui manque à l’édition juridique, non seulement pour que le droit soit intelligible par tous ceux qui s’y intéressent car le droit innerve toute la société et chacun veut comprendre son environnement sans faire l’impasse sur ses aspects juridiques fondamentaux… sans que cela soit trop professoral et trop technique ; mais aussi ce qui manque aux réseaux sociaux qui peinent, comme Facebook, à convaincre de la fiabilité des informations partagées et à rassembler l’exhaustivité et la régularité de l’information juridique : ce sont de nouveaux formats originaux d’information juridique.
La bande dessinée est de ceux-ci.
En relisant Astérix, sous le prisme de cette égalité, on perçoit, dès lors, toute la richesse des planches d'Uderzo et le talent mythologue de Goscinny. Que penser du couple d'Agecanonix, par exemple ? Un vieux monsieur marié à une fabuleuse jeune femme : cliché sexiste absolu, s'il en est ? Ou plus subtilement le choix réfléchi de cette femme, sans nom -comme pour se confondre avec l'identité de toute les femmes-, qui porte la culotte et qui clairement ne désire pas d'enfant ? Tout l'esprit avant-gardiste des Gaulois, et plus singulièrement la liberté des femmes à disposer de leurs corps ici, sont finement repris au sein de la série.
C’est pourquoi, les aventures d'"Astérix" doivent être lues et relues par nos petites têtes blondes ou brunes, comme vecteur d'acculturation des droits fondamentaux pour que l'obscurantisme des camps de Babaorum, Aquarium, Laudanum et Petibonum demeure bien à distance.
Dès lors, l’idée de passer en revue chaque album de la série pour y déceler les aspérités juridiques m’a semblé intéressante.
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