Publié en 1830, Le Rouge et le Noir est le second et le plus célèbre roman d’Henri Beyle dit Stendhal, ce grenoblois né sous l’Ancien régime qui aura consacré sa vie à la rêverie, à la « chasse au bonheur », aux arts et à l'amour.
Son père était avocat au Parlement de Grenoble, homme taciturne, pieux, hypocrite, bourgeois qui ne pensait qu’à ses affaires financières : il y a de cela dans l’œuvre du fils et plus particulièrement dans ce roman ; et l’on comprend qu’Henri qui, par ailleurs, adule la prose naturelle du Code civil dont il relit les pages avant d’écrire la Chartreuse de Parme pour éviter l’obscure ou l’incorrecte, n’aime pas particulièrement le droit ou du moins s’en méfie. Il n’a aucune fascination pour le monde judiciaire, traitera le premier Président de la cour d’appel de Paris, Antoine Séguier, de « bouffon » et le palais de justice « d’un bourgeois, d’un petit, d’un ennuyeux à périr ». Pour Stendhal, il n’y a que la loi du talion qui prévale… toute l’inspiration juridique de l’œuvre est à lire sous cet angle.
Crédits :
- Extrait de l’émission Au cœur de l'histoire: Stendhal et les amours fatales de Julien Sorel et de Mme de Rénal, Europe 1
- Extrait du Rouge et le noir, France Culture, Réalisation : Michel Sidoroff. Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière. Adaptation : Hélène Bleskine
- La gloire à mes genoux, chanson tiré de l’opéra rock Le rouge et le noir, 2016, interprétée par Côme
- Bande originale du film Le rouge et le noir, réalisé par Claude Autan-Lara, 1954, musique de René Cloërec
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