Tout le monde connaît la folle journée ou le mariage de Figaro, le chef-d’œuvre du théâtre français et universel, écrit par Pierre-Augustin Caron, alias Beaumarchais en 1778, joué en privé en 1783, mais dont la première représentation officielle publique n'eut lieu que le 27 avril 1784 au théâtre François, après plusieurs années de censure. Deux ans après sa première représentation, la pièce et adaptée en opéra par Mozart et Lorenzo da Ponte. 68 représentations pour être, par sa dénonciation des privilèges archaïques de la noblesse et plus particulièrement de l'aristocratie, « déjà la Révolution en action ! » dira plus tard Napoléon. Danton et son « Figaro a tué la noblesse ! » sera plus tranchant comme l’époque. Divisée en cinq actes, la pièce a lieu dans un château. Figaro, un valet nouvellement au service du comte, prépare ses fiançailles avec une camériste du nom de Suzanne. Mais le seigneur qui est marié s'intéresse à Suzanne ; il commence à lui faire la cour de plus en plus sérieusement. Au bruit de la nouvelle, Figaro et la femme du comte s'unissent pour punir l'époux infidèle. Finalement, ils parviennent à le tourner au ridicule et le contraindre à s'excuser de ses actes devant toute la foule.
Mais qu’est ce qui fait de ce drame bourgeois une œuvre des Lumières, au juste ? Car, oui le mariage de Figaro c’est la conscience du temps, comme le développe Jean-Paul Sermain dans la Revue d'histoire littéraire de la France en 2004. Et l’originalité de l’œuvre vient aussi du fait que le droit se met au service de la littérature.
Crédit :
- Les noces de Figaro, de Mozart (Ouverture et Tutti contenti), Herbert von Karajan (1950)
- Extraits du mariage de Figaro, mis en scène de Jacques Rosner (1977)
- Extraits du mariage de Figaro, réalisé par Marcel Bluwal (1961)
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