
Le juré n° 8, dans 12 hommes en colère, de Reginald Rose ( CHRONIQUE "LE DROIT EN PERSONNE" )
Aujourd’hui : le juré n° 8, dans 12 hommes en colère ; pièce de théâtre écrite par Reginald Rose, scénariste du film réalisé par Sydney Lumet (pour lequel il remportera un Ours d’Or à Berlin), sorti en 1957, avec, en autre, Henri Fonda, dans le rôle de n° 8 (le 8ème juré donc), mais aussi l’excellent Lee J. Cobb et l’énigmatique E. G. Marshall.
Tout le monde connaît le pitch du film : un jeune homme d'origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury est composé de douze hommes (un entraîneur de football américain ; un employé de banque ; un patron d'une société de livraison ; un courtier ; un peintre en bâtiment ; un représentant de commerce ; un horloger ou encore un publicitaire) ; ce jury se retire pour délibérer et procède immédiatement à un vote : onze votent coupable, or la décision doit être prise à l'unanimité. Le juré qui a voté non-coupable, sommé de se justifier, explique qu'il a un doute et que la vie d'un homme mérite quelques heures de discussion. Il s'emploie alors à les convaincre un par un.
Le juré n° 8, c’est donc M. Davis (oui, avec le juré n° 9 c’est le seul dont on apprendra l’identité à la fin de l’histoire). Il est architecte et il est le seul juré à voter « non coupable » au début de la délibération. Attention, il ne proclame jamais l'innocence de l'accusé mais assure qu'il a un doute valable quant à sa culpabilité (en France, on parlerait de bénéfice du doute), afin que les autres jurés réexaminent certains éléments du procès avant d'envoyer le jeune homme sur la chaise électrique. Et, il va alors tout faire pour convaincre les autres jurés, les uns après les autres, de voter « non coupable » en élargissant le champ des doutes possibles. Sa tactique est de s'attaquer aux raisonnements, jamais à ses contradicteurs, car il estime que des failles existent dans l'enquête et que l’avocat commis d’office du jeune homme est loin d’avoir tout fait pour sauver son client d’une condamnation certaine.
Crédit : Extrait du film 12 hommes en colère, de Sydney Lumet, 1957

Animateur Fabien Girard
Tout le monde connaît le pitch du film : un jeune homme d'origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury est composé de douze hommes (un entraîneur de football américain ; un employé de banque ; un patron d'une société de livraison ; un courtier ; un peintre en bâtiment ; un représentant de commerce ; un horloger ou encore un publicitaire) ; ce jury se retire pour délibérer et procède immédiatement à un vote : onze votent coupable, or la décision doit être prise à l'unanimité. Le juré qui a voté non-coupable, sommé de se justifier, explique qu'il a un doute et que la vie d'un homme mérite quelques heures de discussion. Il s'emploie alors à les convaincre un par un.
Le juré n° 8, c’est donc M. Davis (oui, avec le juré n° 9 c’est le seul dont on apprendra l’identité à la fin de l’histoire). Il est architecte et il est le seul juré à voter « non coupable » au début de la délibération. Attention, il ne proclame jamais l'innocence de l'accusé mais assure qu'il a un doute valable quant à sa culpabilité (en France, on parlerait de bénéfice du doute), afin que les autres jurés réexaminent certains éléments du procès avant d'envoyer le jeune homme sur la chaise électrique. Et, il va alors tout faire pour convaincre les autres jurés, les uns après les autres, de voter « non coupable » en élargissant le champ des doutes possibles. Sa tactique est de s'attaquer aux raisonnements, jamais à ses contradicteurs, car il estime que des failles existent dans l'enquête et que l’avocat commis d’office du jeune homme est loin d’avoir tout fait pour sauver son client d’une condamnation certaine.
Crédit : Extrait du film 12 hommes en colère, de Sydney Lumet, 1957
"Le juré n° 8, dans 12 hommes en colère, de Reginald Rose"
"Le juré n° 8, dans 12 hommes en colère, de Reginald Rose"
CHRONIQUE "LE DROIT EN PERSONNE"
Fabien Girard de Barros, Directeur de l’Information chez Lexbase, vous propose de rencontrer régulièrement un personnage juridique qu’il soit fictif ou réel ; un de ces avocats, notaires, huissiers ou, bien sûr, magistrats, qui peuplent notre imaginaire, noircissent nos bouquins de droit ou envahissent les salles obscures.
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